Dix ans après

Ma mère, ma soeur et moi nous préparons à souligner les dix ans d’absence de mon père.

Comme le souligne l’avis que ma mère a fait paraître dans le journal hebdomadaire local, oui, le fait de savoir qu'il n’avait plus de difficulté à respirer, des effets secondaires désastreux de son cancer en phase terminale, nous a aidées à accepter son absence.

Depuis, l’espèce de trou que j’avais dans le coeur est disparu.

Quelques semaines après décembre 2002, j’ai cessé de me sentir coupable de rire, de vivre de beaux moments. Après tout, la vie, elle, continue.

J’ai trouvé difficile de ne pas avoir mon père près de moi quand mes enfants sont nés. Il aurait tellement aimé les bercer… Eh que cette chanson est si triste, mais si vraie… (après l’horrible publicité qui dure quelques secondes…)

Depuis qu’on approche cet anniversaire, je me rends compte que mon père est toujours aussi présent dans nos vies.

Il vit, gràce à la génétique et l’hérédité à travers les traits de mon fils. Quant à sa passion pour les voitures, on voit bien de qui il retient !

Il vit grâce aux valeurs qu’ils nous a léguées. Sa simplicité, son désir de discrétion ont collé à ma personnalité.

Lors de notre voyage en famille élargie (avec ma mère) à Disney, l’été passé, cela nous a permis de nous rappeler plusieurs souvenirs.

Je suis bien contente, à l’époque, d’avoir pris le temps de faire mon deuil. Je peux ainsi ne conserver que les belles leçons de vie qui m’apportent des sourires en coin et des anecdotes à raconter aux enfants.