20 mars 2010

Surfer sur la vague pendant les événements qui sortent de l'ordinaire

Je suis quelqu'un de très routinière, alors ça me plaît réellement quand je peux planifier et vivre normalement chaque journée. Quand il arrive un imprévu ou un événement hors du commun, évidemment, ça m'éloigne de ma zone de confort.

C'est durant la semaine de relâche que nous avons eu "le" téléphone. Du département de la chirurgie d'un jour. Cet appel que je redoutais mais que j'attendais en même temps avec impatience pour pouvoir régler le dossier du pouce de François.

Je crois que toute ma peur face à cette intervention résidait dans le fait que c'était de l'inconnu. Comment cela se passera-t-il ? Quelles seront les différentes étapes de la journée ? Comment se passera l'avant, le pendant et l'après ?

L'avant commença très tôt car nous étions attendus dès 7h au poste des infirmières de l'étage 3, bloc 3. La chirurgie était prévue pour débuter vers 11h. Comment occuper un enfant pendant quatre heures ??? J'ai la réponse : des livres, des petites autos et un ordinateur portables avec quelques films sur DVD.

La période de transition remue beaucoup, nous sommes dans la pièce d'attente du bloc opératoire. L'anesthésiste vient nous rencontrer, l'orthopédiste est aussi venu voir le pouce de François et répondre à nos questions. François avait eu un calmant, il était dans son monde, gaga, très détendu. Nous le regardons quitter avec l'infirmière, dans sa civière.

Le pendant... on peut manger. Pas tellement par solidarité mais plutôt pour éviter les tentations pour François, je n'avais pas mangé depuis la veille, étant moi aussi à jeun. L'opération ne durait qu'une heure, j'ai eu le temps d'aller chercher une soupe et d'aller m'asseoir dans la salle d'attente. J'étais triste de ne pas avoir pensé mettre un livre ou un magazine dans notre sac à dos.

Après... réveil brutal. Je ne sais pas si c'est parce que l'anesthésie lui faisait voir la réalité autrement ou se sentir mal, mais on a eu droit à une méga-crise de pleurs et de hurlements pendant presque une heure. Quand il a accepté de boire un peu de jus, ça se calma. On a bandé avec une serviette le pansement, je savais et j'avais même prédit que mon tucson de fils allait vouloir tout ôter.

La semaine qui suivit fut très difficiles. Nuits difficiles, infection de l'eczéma qui se trouvait sur les mains de François, prise d'antibiotiques... mais tout cela s'arrêta après notre visite de vérification à l'hôpital. Quand le dernier point fondu sera disparu, la cicatrice ne paraîtra presque plus.

Et pendant ce temps-là, la vie continue. Il faut aller travailler, s'occuper des enfants... j'ai beaucoup d'admiration pour les familles qui ont à se rendre fréquemment à l'hôpital pour des raisons médicales.

1 commentaire:

  1. !

    C'est fou comme on peut penser à tout sauf à se prendre un livre ou une revue.

    Je trouve que tu as vraiment bien "géré" tout ça, mais n'oublie pas que même si pur vous, ce ne fut que quelques jours, ce sont des jours difficiles et tu a beaucoup de mérite...

    C'est une bonne chose de faite et de bien faite

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