09 août 2006

Conciliation biologique et québécois

En lisant La Presse cet après-midi, je suis tombée en première page sur cette nouvelle.

J'ai manqué l'entrevue de Patrick Masbourian avec Benoît Girouard, président de l'Union biologique paysanne, mais on peut l'écouter ici.

Je suis très contente que les aliments biologiques soient maintenant disponibles dans les épiceries. Ce n'est plus seulement qu'un noyau de consommateurs convaincus à la "cause" qui en achète, mais tous maintenant décident (ou du moins ont le choix) à la fois de mieux se nourrir et d'encourager une agriculture propre.

Si la logique s'appliquait aussi aux producteurs, le petit noyau de "fous" qui au début a initié (ou plutôt, est revenu à une pratique qui appartenait à leurs ancêtres...) cette culture ne devrait plus être seul. La demande est là, les autres producteurs devraient emboîter le pas. Mais ce n'est pas le cas. Dans l'entrevue (papier et radio), on mentionne plusieurs facteurs : les quotas, le prix de la certification, pour n'en nommer que deux.

Cet article me laisse songeuse, car je me demande bien ce que l'on devrait faire pour en arriver à renverser la situation.

- écrire au ministre de l'agriculture;
- s'informer à l'Union biologique paysanne pour en connaître davantage sur ce débat;
- acheter des produits biologiques québécois (déjà fait pour les fruits et légumes, mais davantage pousser pour les produits laitiers et la viande);

Juste ce matin, je parlais à mon boucher (non bio, mais si sympatique et très près de chez moi!) à propos de jambon qui ne contiendrait pas de nitrite. Pas si facile de s'en procurer, paraît-il que c'est tout un dédale administratif que d'avoir le feu vert pour être autoriser à en préparer et à le vendre... mais je ne désespère pas !

Ça me donne encore plus le goût de remercier, ce weekend, les producteurs que je verrai à la fête bio paysanne.

6 commentaires:

  1. Isabelle, c'est le fun de voir que d'autres partagent mes préoccupations! C'est rassurant!

    J'avais aussi remarqué cet article. Je me demandais si les 666$ de certification sont un coût si terrible à refiler aux consommateurs (sur 50 paniers livrés 20 semaines, ça fait juste 67 cents de plus par panier... ou l'équivalent pour un fermier qui ne vendrait pas de panier, mais qui fournirait une épicerie). Il y a sûrement d'autres raisons...

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  2. d'autres raisons... je suis peut-être "dans le champ", mais j'émets des hypothèses.

    - les fermes sont de moins en moins la propriété d'une seule personne, elles sont peut-être des sec, de grosses compagnies qui y font élever des animaux ou pousser du blé/soya/maïs...

    - quasi monopole de l'UPA

    - pour les fermes qui n'écoulent pas leurs produits dans le système d'asc, comment entrer dans le "système" puisque les grandes épiceries achètent le plus souvent en gros ? Le gros sac de patates de x livres à 99 cents à l'automne, c'est un prix raisonnable ?

    C'est peut-être parce que j'applique le principe du commerce équitable (payer un juste prix pour un travail juste), mais je trouve correct de payer le prix qui m'est demandé pour des produits biologiques.

    J'essaie d'avoir une approche pro-active et d'investir temps et argent dans des créneaux qui me tiennent à coeur (l'engagement social, l'environnement, l'alimentation et le commerce local) qui sur le coup peut sembler plus cher, mais qui rapporte davantage à mon entourage.

    C'est comme en assurances (mon chum serait fier de me lire!!!): plus tu attends avant de prendre une assurance-vie, plus tes primes seront élevées.

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  3. Anonyme3:29 p.m.

    Plus tu attends, ...

    Tu as raison. L'UPA, c'est un roc difficile à faire bouger. Très difficile à faire bouger.

    Tarzile

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  4. C'est si complexe, tout cela. Il y aura une commission parlementaire à l'automne sur toute la question de l'agro-alimentaire, je tenterai de m'éduquer pour en connaître davantage sur ce sujet.

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  5. Anonyme9:14 a.m.

    Chère Isabelle,
    je me paye la traite en visitant ton site ce matin, je suis à la course mais c'est si agréable de te lire ! :)
    Pour la viande bio, je suis très contente : là où se trouve notre point de chute pour nos légumes bios, chaque premier jeudi du mois une dame qui a une ferme de viandes bios installe un kiosque. Tout est sous-vide et congelé. On peut choisir sur place mais elle nous envoie un courriel une semaine d'avance alors on commande pour le mois ce dont on a besoin, des cubes de boeuf en passant par les saucisses italennes, les côtelettes de porc, les escalopes de veau, alleluia !
    Les viandes sont délicieuses, c'est local et bio et un peu sur le principe de l'agriculture soutenue par la communauté, et en plus, pour ce qui est des viandes, je sais que ces animaux ont eu une vie décente. Je suis très sensible à cette question.

    Quant aux oeufs et aux produits laitiers, je paie le prix fort à l'épicerie pour du bio autant que possible. Je pense à l'état du Fleuve et ça me motive chaque fois (car je crois au bio d'abord et avant out pour le respect de l'environnement... Je trouve que c'est le comble que l'agriculture indutrielle soit si polluante !)

    Je me dis qu'en faisant preuve de consommaion responsable, je sauve déjà beaucoup d'argent en réduisant ma consommation, et que ces prix élevés doivent bien s'équilibrer avec les montagnes d'achat que font bien des gens ! :)

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  6. Merci pour vos commentaires.

    Tarzile : je voudrais en savoir davantage sur la réglementation de l'agriculture au Québec. À la Fête bio-paysanne, je suis devenue une amie de l'Union paysanne. J'aurai ainsi un 2e point de vue (sans doute différent ce que qui sera dit dans les médias) et je me ferai mon opinion à la fin.

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