Accepter et demander du répit

Ce billet, j'ai voulu l'écrire tout l'été, mais j'en étais incapable. Peut-être parce que je pensais que parler du répit était tabou, honteux?  Parce que je craignais d'être jugée?  Relire ce témoignage m'a aidée à trouver les mots, sortir de mon silence.

Nous avons rencontré plusieurs spécialistes durant la dernière année pour nos enfants.  On veille à ce que les difficultés soient travaillées, le langage stimulé, la motricité améliorée, l'estime de soi préservée et renforcée.

Cependant, à la fin de toutes ces rencontres, un aspect, un tout petit point demeurait oublié:
«Et vous, les parents, prenez-vous bien soin de vous?»

Avoir deux enfants dont les AVQ (sigle technique et bureaucratique signifiant activités de la vie quotidienne) ne peuvent se faire normalement sans l'aide d'un parent, c'est épuisant. Mais comme vous le diraient plusieurs parents qui vivent le même quotidien, «on ne connait que ça».

Au printemps, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai osé demandé du répit à des membres de notre famille proche.  Pas du gardiennage car un enfant devait se faire opérer ou parce que je devais accompagner un groupe d'élèves en voyage.  Un répit pour «rien», juste pour ne pas avoir les enfants à la maison.

Ainsi, cet été, nous avons eu six jours/quatre nuitées sans les enfants.

  by  Mara ~earth light~ 

Ce fut toute une révélation.  En si peu de temps, je retrouvais mon énergie d'antan.  Les discussions étaient enjouées, pas dans un mode «urgence», notre niveau de stress était à son plus bas.  Je me sentais libre, heureuse de profiter de ces moments pour penser à moi et avoir le luxe du temps.

Maintenant, je sais que ces pauses sont essentielles à mon bonheur, notre vie de couple.  Et parce que nos enfants ont le droit d'avoir des parents heureux.