Allergies : des réflexes bien ancrés

J’ai peine à croire que cela fera cet été sept ans que nous gérons des allergies alimentaires dans notre famille.  Rien n’indique que les allergies aux noix et arachides vont nous quitter et pour l’oeuf, une prise de sang cet été nous donnera l’heure juste.

J’ai vécu la semaine dernière une journée qui m’a amenée à avoir cette réflexion sur les allergies alimentaires.

Vendredi matin, j’accompagnais mon fils François à sa nouvelle école, où il commencera en septembre prochain la maternelle.  Une rentrée adaptée à certains niveaux, mais pas au niveau de l’alimentation. Contrairement à la rencontre pour Sophie, c’est même avec nonchalance que j’écoutais les précautions à prendre (mais n’ayez crainte, la vigilance reste la même!).

Nous avons passé fiston et moi le reste de la journée ensemble.  Ayant quelques courses à faire au mail commercial, j’ai pensé l’amener à l’aire de restauration pour prendre le dîner. Spontanéité et lunch pas pensé ne sont habituellement pas dans mes habitudes. Que ça me faisait bizarre de ne pas avoir à poser de questions, lire des listes d’ingrédients.

Au retour à la maison, j’ai réalisé que j’ai toujours, lorsque Sophie est avec moi pour les repas et sorties, une pression sur les épaules.  Penser à traîner des collations. Penser à l’endroit où nous mangerons. Anticiper un dessert qui serait servi lors d’une activité.

Après sept ans, notre mode de vie «avec allergie» est bien ancré mais une journée de congé m’a fait réaliser à quel point notre vie a changé.