Je suis toute heureuse d'arriver à mon 500e billet. Quel chemin parcouru! Des petits travers qui valaient le détour, de longues routes sinueuses et ardues mais surtout des super autoroutes car le temps a filé très vite.
En fait, le mois d'avril a passé sous mes yeux si rapidement que je n'ai pas eu le temps d'écrire mon traditionnel billet "Les belles choses de...". Et je ne crois pas que je le ferai ce mois-ci. Même si plusieurs événements ont ensoleillé avril, je sens que je suis restée sur mon appétit. Une légère frustration frétille en moi. J'y pense depuis plusieurs jours, incapable de mettre le doigt dessus. Jusqu'à ce soir !!!
Et voici le lien avec mon titre plutôt inusité. En avril, j'ai été incapable d'arriver à la fin d'une journée avec ce sentiment de satisfaction, d'impression d'en avoir abattu, du travail.
Dans le très bon film "La Guerre des Étoiles" (vous me pardonnerez si je tourne les coins ronds), les rebelles doivent détruire l'Étoile Noire pour qu'elle cesse de détruire les planètes, servir les plans machiavéliques de l'Empereur.
Pour y arriver, à la fin du film, une série de pilotes s'envolent en direction de la sphère, tentent de déjouer les tirs des soldats impériaux, puis débutent leur trajet dans un sillon de l'Étoile. Seul un bolide sur tout le lot y arrive, celui du valeureux Luke Skywalker.
Tout le mois d'avril, je me suis sentie comme ça, à la maison. Débutant mon vol dans l'espace à mon retour, tentant d'esquiver les tirs (les distractions, les crises de non-compréhension de mon fils) ennemis, puis quand j'entrais finalement dans le canal (une fois les enfants couchés, les notes écrites, les lunchs faits), je voyais mon tir rater la cible. Soit que le coucher des enfants m'éloignait de ma soirée-lecture, soit que je devais passer plus de temps au téléphone avec un parent, que c'était la saison des bulletins qui battait son plein ou bien que j'étais franchement trop fatiguée et battait en retraite en même temps que le coucher du soleil. L'Étoile Noire restait intacte et je ressentais un échec.
Me voilà à me demander si mes attentes sont réalistes. De quelle manière créative je peux réaménager mon temps. De juger du niveau de priorité des tâches.
Je l'avoue, je n'aime pas constater que je suis déçue. Il y avait des dates limites qui me grugeaient du temps, des crises incontrôlables de fiston qui demandaient une action immédiate, c'est à mon grand découragement que le reste prenait le bord.
Ce soir, en écrivant ces mots, je me rends compte que la plupart du temps, j'arrivais à voir à moyen terme : ce que je vivais n'étais heureusement que passager. Je me sens toujours dépassée, tentant d'en faire le plus possible, voir à ce que le plus de choses se concrétise... mais je regarde à ce que moi, mes enfants et ma famille (dans cet ordre!) restions heureux dans tout ça.
Je vis aussi souvent cette frustration. Pour ma part, j'ai modifié certaines habitudes. Par exemple, je fais la vaisselle (ce qui ne va pas au l-v) le matin pour me coucher un peu plus tôt (on parle de 10h au lieu de 11h... pas si tôt quand même) et parce que mon fils me réveille toujours trop tôt le matin et s'occupe ensuite tout seul pour une heure, une heure et demie (mais je DOIS être debout, sinon il me harcèle!). Donc, je profite de ce moment pour la vaisselle que j epeux faire en regardant la belle lumière du matin...
RépondreEffacerMais les possibilités de réaménagement de l'horaire ne sont pas infinies. Ce n'est pas évident!
Use the Force, Isabelle/Luke!