Journal de bord

Je fais à l'occasion du scrapbook. Ce qui m'attire dans cet art, c'est la possibilité de mettre par écrit ce qu'une photo ou un événement nous inspire. Pour m'aider, je note par-ci par-là des choses sur lesquelles je sais que j'aimerais revenir.

La semaine que je viens de passer a été très intense. Moi qui n'aime pas le changement, disons que ça a été du travail pour tenter de passer à travers les montagnes russes qui étaient devant moi.

Voici un extrait de ce que j'ai noté.

Deuil de la grossesse

Quand Philippe et moi avons commencé à parler de fonder une famille, on savait qu’idéalement, nous aurions deux enfants. Nous avons été très chanceux que ça se passe aussi bien pour que je tombe enceinte. Mes deux grossesses se sont très bien déroulées : j’ai adoré être suivie par Dre Giguère, je n’ai eu aucun problème de santé et mes accouchements ne me laissent aucun souvenirs amers.

Le post-partum n’aidant pas, j’ai réalisé cette semaine que pour moi, les grossesses, c’était une chose du passé. Ces gros bedons que j’ai aimé caresser, les petits coups de pied qui me rappelait que je portais la vie, cela allait être du domaine des souvenirs. Soudainement, ces pantalons à élastique et pas très ajustés allaient me manquer. Je me questionne : en ai-je vraiment profité ?

En regardant mes enfants, je me rends compte que oui, j’ai vécu pendant 18 mois de ma vie une expérience extraordinaire, mais que ce que je suis en train de vivre avec Sophie et François est encore plus magnifique.

Je ne suis pas plus nostalgique que la moyenne des gens, mais j'ai tenu à noter ce que j'ai ressenti pendant quelques jours. Ce texte agrémentera certainement quelques photos de mes deux grossesses.