06 avril 2009

Je mijote dans ma tête

Quand j'ai enclenché les démarches d'investigation pour Sophie en août 2007, je le faisais car je ne pouvais plus avoir de questions à mes réponses. Je voulais l'aider car ses frustrations étaient, justement, des appels à l'aide. C'était, je l'avoue, une exaspération. J'avais bien noté des lacunes dans son développement langagier, mais je pensais que ça allait s'arranger.

En février dernier, dans un atelier d'information au centre de réadaptation, on a mentionné comme statistique que 50% des frères et soeurs d'un enfant dysphasique aurait un trouble de langage.

J'y pense depuis, car sans vouloir coller et attribuer cette étiquette à mon fils, je perçois que son apprentissage du langage ne se fait pas "comme les autres". À 21 mois, il n'a pas plus de 6 ou 7 mots de vocabulaire et souvent, ils ne sont pas répétés dans un contexte significatif. Il pointe maintenant vers des lieux et des objets et commence à se fâcher car on ne répond pas à ses attentes. De plus, il ne joue pas d'emblée à un jeu de "répète après moi".

J'en ai parlé samedi à l'orthophoniste de ma fille. Je voulais avoir son opinion. Vu qu'il a une grande soeur avec un diagnostic et qu'il présente une frustration à ne pas être compris, elle croit que ça serait bon qu'on enclenche des démarches.

Je sais que je vais appeler pour avoir des prescriptions pour les rendez-vous. Pour ce 2e round de démarches, je suis beaucoup plus sereine, je sais où je m'en vais. Je me sens plus adéquate dans mes compétences, ayant traversé une première fois cette route.

C'est à la fois semblable et différent. François a des forces qu'il a fallu développer pour Sophie : il établit un très bon contact visuel, n'a pas de difficulté au niveau de la motricité fine (ça me frappe de le voir utiliser le bout de ses doigts, car je n'avais jamais remarqué Sophie le faire avant tout récemment).

Voilà, alors je ne sais pas où ça me mènera. Mais je le fais.

2 commentaires:

  1. Super-maman6:58 a.m.

    Ho wow ! Je te trouve tellement courageuse !

    Je réalise que je suis chanceuse dans ma malchance... Mes deux grands sont peut-être malentendants, ils n'ont pas eu de retard de langage et ça me soulage énormément. Ça doit être très difficile comme parent d'avoir de la difficulté à communiquer avec son enfant... Tu as toute mon admiration !

    Bon courage pour les démarches ! :0)

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  2. Merci, R-C...

    c'est drôle, car je me dis que j'aurais pu être plus malchanceuse si, par exemple, j'aurais eu un diagnostic de ted, comme ça laissait présager au début...

    Il y a eu une année difficile, quand Sophie avait 2½ à 3½.

    Après, j'ai reçu beaucoup de conseils, de trucs.

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